Tu as mis tellement d’efforts à faire ta pâte à tarte maison qu’il serait presque sacrilège de la jeter. C’est là qu’une de nos grands-mères, ou peut-être une religieuse économe, a eu l’idée géniale de combiner les restes de pâte brisée avec du beurre et de la cassonade pour créer ce délice désormais incontournable au Québec : le pet-de-sœur.
Mais pourquoi un tel nom? L’explication la plus répandue est que les Québécois l’auraient inventé au début du 20e siècle. On raconte que les religieuses, dans leur cuisine monastique, préparaient cette gourmandise pour éviter tout gaspillage de pâte. Le terme « pet » serait alors utilisé de manière affectueuse et moqueuse, désignant quelque chose de simple, modeste, un petit rien, un souffle. En gros, un « pet-de-sœur » représenterait une douceur légère et discrète, née de l’ingéniosité des religieuses.
Une autre théorie, plus ludique, affirme que le nom viendrait de la légèreté de la pâtisserie elle-même : un petit « pet » qui fond dans la bouche.
Peu importe d’où ça vient, chez moi, le pet-de-sœur est synonyme de souvenirs d’après-midi, quand tout le monde est dehors et que ma mère en profite pour les faire cuire. Et avant même qu’ils aient le temps de refroidir, en rentrant de jouer dehors, tout le monde se sert « juste un p’tit morceau » en passant… si bien qu’il n’en reste jamais plus pour le dessert du soir!
J’y ajoute une petite touche plus gourmande qui ajoute de la profondeur: du sucre d’érable (ou de la cassonade d’érable si tu en trouves) en plus de la cassonade classique. Mais pas trop, question de respecter le goût original. Et dès qu’ils sortent du four, je les badigeonne de sirop d’érable pour une belle finition brillante et une saveur réaffirmée. Bien sûr, tu peux sauter cette étape pour une version plus traditionnelle, simple et économique.
Dans la recette que je te propose, les quantités sont volontairement floues. Ça dépendra de la quantité de pâte que tu as sous la main. Fais-toi confiance, ça va être délicieux. Ou inspire-toi de la recette en vidéo :
Chaque famille a sa recette de pets-de-sœur, mais celle-ci, c’est (la meilleure !), celle de la mienne. 😉
Pets-de-sœurs à l’érable
Ingrédients
- Des restes de pâte à tarte maison Le lien pour la recette est dans les notes*
- Beurre à température ambiante (quantité au goût)
- Cassonade tassée (quantité au goût)
- Sucre ou cassonade d’érable (quantité au goût)
- Sirop d'érable (quantité au goût)
Instructions
- Sur un plan de travail fariné, baisser la pâte en une fine couche d’environ 1/6 de pouce (1/2 cm).Des restes de pâte à tarte maison
- Étaler généreusement du beurre sur toute la surface de la pâte, assez pour ne plus voir la pâte.Beurre à température ambiante
- Parsemer de la cassonade tassée avec les doigts sur toute la surface beurrée, assez pour ne plus voir le beurre.Cassonade tassée
- Parsemer la cassonade de sucre d'érable, au goût.Sucre ou cassonade d’érable
- Rouler la pâte sur elle-même pour former un rouleau. Si la pâte est trop longue, la couper en morceaux d’environ 8 à 10 pouces de longueur.
- Disposer les rouleaux sur une planche recouverte de papier parchemin ou ciré, puis placer au congélateur pendant environ 30 minutes pour faciliter la découpe.
- Préchauffer le four à 375 °F.
- Sortir les rouleaux du congélateur et les couper en tranches moyennes d’environ 1/6 pouce (1/2 cm).
- Déposer les tranches dans un plat à tarte en les serrant bien les unes contre les autres.
- Cuire au four jusqu'à ce que les pets-de-sœur soient dorés et légèrement caramélisés, une vingtaine de minutes.
- À la sortie du four, badigeonner immédiatement les pets-de-sœurs avec du sirop d'érable pour les lustrer et leur donner une touche sucrée supplémentaire.Sirop d'érable